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Législations et risques encouru pour Possession d'oiseaux sauvage en France
La Législation française distingue deux types d'oiseaux : les oiseaux domestiques et les oiseaux non domestiques.
Pour élever, détenir et vendre des oiseaux non domestiques, il faut posséder un certificat de capicité et être déclaré en préfecture.
Pour élever, détenir et vendre des oiseaux domestiques, aucune formalité n'est nécessaire dans le cadre d'un élevage amateur. Pour les professionnels (animalerie par exemple), il s'agit d'une profession réglementée qui nécessite un certificat de capacité et de répondre aux exigences de la commercialité.
1. Le principe juridique de la détention
C'est l'Arrêté du 11 août 2006 publié au Journal Officiel le 7 octobre 2006 qui définit la liste des animaux domestiques et pour ce qui nous intéresse des oiseaux domestiques.
Retrouvez le texte de l'arrêté : Arrêté du 11 août 2006
L'arrêté distingue espèce, race et variété. Si je prend le canari : son espèce est le fringillidé, sa race le serin et sa variété est son phénotype (sa couleur) Dans le cas où rien n'est précisé, on considère que c'est la race ou l'espèce entière qui domestique.
Important Seules les variétés listées par l'arrêté peuvent etre considéré comme domestiques !
2. Le cas du chardonneret élégant (carduelis carduelis)
Il va donc falloir distinguer le chardonneret élégant en phénotype sauvage du chardonneret mutant dont la mutation est reconnue comme domestique.
A. Chardonneret en phénotype sauvage
La capture dans la nature est interdite. Pour être légalement acheté, le chardonneret doit être bagué et etre né et avoir été élevé en captivité. Les bagues doivent être fermées et être au numéro de souche de l'éleveur. Un suivi de ces bagues est organisé : une naissance, une mort ou la vente/achat d'un oiseau fait l'objet d'une mise a jour sur les registres pour assurer la tracabilité des oiseaux en cas de contrôle.
Ainsi le propriétaire du chardonneret doit pour pouvoir le détenir avoir un certificat de capacité ou avoir déposé une demande (dossier à retirer et à renvoyer auprès de la DDSV du département d'habitation qui peut ou non délivrer le certificat). Pour se procurer son oiseau (le transporter de son lieu d'élevage jusqu'à l'élevage du nouveau propriétaire), il doit également faire une demande d'autorisation d'ouverture d'un établissement d'élevage.
Par conséquent, l'ancien propriétaire et le nouveau doivent tous les deux posséder un certificat de capacité ou justifier qu'il en a fait la demande (demande avec accusé réception de la préfecture)
B. Le chardonneret en mutation classé en "oiseau domestique"
Depuis le 11 août 2006, le chardonneret mutant (pour les mutations déterminées dans l'arrêté) est classé comme "oiseau domestique". Cela signifiât que sa détention est libre (vente et achat également). Toutefois, un couple de chardonnerets mutants peut donner naissance à des jeunes chardonnerets en phénotype sauvage. Dans ce cas, ces spécimens sont soumis aux mêmes règles que les chardonnerets en phénotype sauvage (oiseau non domestique) à savoir que le propriétaire doit posséder ou la faire la demande d'un certificat de capacité et d'une autorisation d'ouverture d'un établissement d'élevage.
C. Les croisements avec le chardonneret (Hybrides)
Pour ce qui est des hybrides, c'est le statut de l'espèce le plus restrictif qui prend le dessus. Donc dans le cas d'une hybridation chardonneret--canari, le produit de cet accouplement est une espèce protégée au titre de l'arrêté ministériel du 17 avril 1981.
Sources
CORA http://www.cora-asso.com/pagopago/presenta.html
SORP http://perso.orange.fr/sorp/4protection/legislation.htm
LPO http://www.lpo.fr/
http://www.legifrance.gouv.fr/
http://www.apdcanari.com/Les risques Encouru:
Dans le monde, le trafic d’espèce animal et végétal est la troisième source de revenu illicite après la drogue et les armes, et la deuxième cause de disparition de certaines espèces.
Au niveau international, les oiseaux les plus touchés par ce trafic sont les Psittacidés (Perroquets, Perruches, Loris,Loriquets et Aras). Un autre trafic existe, moins connu, celui des espèces qui vivent dans notre environnement immédiat. Les oiseaux qui paient le plus lourd tribut à ce trafic d’espèces « indigènes » sont, en tête, le
Chardonneret élégant (pour son chant et son plumage coloré), le Verdier d’Europe, le Tarin des aulnes ou encore la Linotte mélodieuse.
Pourtant toutes ses espèces sont protégées en France par la loi de
protection de la nature du 10 juillet 1976 (art. L411-1 du Code de
l’Environnement) qui notamment interdit : la capture, l’enlèvement, le
transport, la détention, la vente ou l’achat. Tout contrevenant est passible d’une amende de 9.000 euros et d’un emprisonnement de 6 mois.
La LPO, depuis de nombreuses années, oeuvre pour faire reculer le trafic d’oiseaux. En Ile-de-France et à Paris, les opérations de contrôle et de saisies se succèdent sans que ce trafic cesse, car la manne financière est importante pour les trafiquants, face aux risques encourus. Un couple de Chardonneret élégant se vend « sous le manteau » près de 120 Euros sur les marchés, comme celui qui a lieu chaque dimanche matin, à Paris, sur l’île de la Cité.
Source
http://www.lpo.fr/comm/2004/
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