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le Triangle de Walter : la base complète du tout
Il est aussi appelé " triangle de la vie " Malgré qu'il soit parfois utilisé de façon trop stricte dans la littérature spécialisée, il est pourtant utile pour désigner de façon nette et précise les principes à respecter pour obtenir les conditions optimales pour la santé ainsi que les meilleures performances au niveau reproduction .
Cette figure est évidement équilatérale et accorde la même importance à ses trois cotés ! Ceux-ci sont constitués par le "milieu", "l'alimentation" et le "Système immunitaire".
Nous le prendrons comme référence dans le chapitre dédié a la technique d'élevage du chardonneret.
1.L'ENVIRONNEMENT :Locaux interrieur:
C'est en général une chambre d'élevage dans laquelle on dispose des cages et moins fréquemment des volières . De tels locaux ( garages, sous-sol, soupente ou greniers ) sont souvent des solutions de fortune
et l'exposition sera évidement dépendante des fenêtres existantes et de leur orientation.
Éclairage naturel La théorie voudrait que l'exposition idéale ( sud , sud-ouest ) soit respectée pour bénéficier des rayons solaires, fournisseurs de vitamine D mais la pratique impose parfois de ce satisfaire de la situation disponible. Nous conseillons avant de placer les cages dans le local , de commencer par le rendre plus adéquat, plus aisé. Cela permettra d'accueillir nos couples de reproducteurs dans une ambiance plus saine et améliorera les chances de reproduction.
les parois: seront peintes en couleur blanche lavable pour un gain de luminosité, mais également dans un souci de facilité et de maintien aisé. Entre les murs et les cages, on pourra tendre un film de nylon opaque qui permettra un nettoyage aisé. Le film nylon empêchera la prolifération des parasites par rapport à un mur nue ou a une paroi en bois.
Les cages pourront être fixées directement au murs ou posées sur des étagères. Le fait d'attacher directement les cages au murs permettra une exposition totale des parois et créera moins d'obstacles à la pénétration de la lumière. L'utilisation d'étagères permettra de laisser un espace entre les cages et le fond du local.
Cependant, elles représentent un cout supplémentaire et sont une source d'accumulation de poussière et, surtout, les parties horizontales empêchent la bonne diffusion de la lumière .
Le choix dépendra comme toujours du gout et des exigences de chacun .
le renouvellement de l'air:
Nous resterons en dehors des calculs, plus ou moins aléatoires, basés sur des préceptes plus ou moins scientifiques tels que quantité d'oxygènes indispensable par volatile, densité d'oiseaux au mètre cube ou encore indice de renouvellement de l'air pour nous préoccuper précisément de ce que nous avons appelé le biotope et le microclimat de notre local d'élevage.
Ainsi, nous accorderons plus d'importance au maintien du taux d'humidité adéquat et au bon renouvellement de l'air ambiant. Si comme nous l'avons dit, dans chaque local se crée une fine poussière qui peut être plus ou moins pathogène, et cela en fonction du nombre d'oiseaux qu'il contient, de leur état de santé, de l'attention que nous donnons à l'hygiène du lieu, il est évident qu'un renouvellement de l'air ambiant permettra d'éliminer la plus grande partie de cette poussière, avec comme double avantage de réduire le taux microbien du milieux et de procuré une meilleure oxygénation du local.
Cela sera d'autant plus important au moment d'introduire des nouveau sujets dans l'élevage. L'aération est donc un point très important pour la salubrité du local d'élevage, et par conséquent pour la santé de nos oiseaux. Nous veillerons donc a toujours garantir une bonne aération mais en évitant cependant de créer des courants d'air.
Nous pourrons le faire en utilisant une circulation forcée grâce a un ventilateur ou en veillant a ouvrir quotidiennement ( même en hiver ) la ou les fenêtres du local.
Une aération d'une demi-heure est plus que suffisante pour renouveler suffisamment l'air du local. Naturellement, pendant la période estivale, nous prendrons nos disposition pour ouvrir nos fenêtres le plus souvent possible, pour évité un excès de chaleur. Dans la phase de projet de de réflexion d'aménagement du local, nous penserons donc a prévoir la possibilité de placer des moustiquaire , qui en plus d'être efficaces contre les entrées inopportunes des mouches ou des dangereux moustiques, ralentiront le flux d'entrée d'air.
En cas de fuite d'un oiseau pendant le rafraichissement de l'air du local, la moustiquaire nous évitera la perte définitive du sujet, car le fugueur a tendance a ce précipité vers la source la plus lumineuse.
La nature même du local intérieur aura souvent une tendance pendant la période hivernale a provoquer une accumulation d'humidité.
L'humidité
A ce propos, nous avons recueilli divers théories : soit le chardonneret n'a aucune défense contre l'excès d'humidité, soit il a l'habitude de vivre dans des conditions de basses températures et de taux d'humidité élevé. Nous devons souligner que si l'humidité externe est un phénomène climatique "propre" , source de renouvellement continuel, il en est tout autre chose pour l'humidité interne qui est stagnante et donc une source de moisissures dans le local. Automatiquement, cela sera une source de développement des coccidies car l'apparition de ces parasites et liée à un milieux trop humide.
C'est pour cette raison que pour des locaux internes particulièrement humides, un bon déshumidificateur sera d'office prévu.
Pour avoir commis l'erreur de faire l'acquisition de 5 appareils sur 10 an à un cout avoisinant les 400 euros chacun, nous suggérons plutôt de ne pas lésiner et d'acheter directement un appareil capable d'aspirer 40 litres d'eau par jour ! Nous le préfèrerons sans filtre car c'est toujours une source de pollution et de manutention continuelle pour l'éleveur.Optimal, même si couteux au départ, le deshumidificateur NADER 20024 est capable d'aspirer jusqu'à 48 litres par jour.
Hygromètre :
Un bon hygromètre, périodiquement taré selon les instructions du fabriquant, permettra d'avoir toujours le contrôle ce type de problème et permettra de vérifier le bon fonctionnement du système.
Dans les locaux intérieurs destinés à l'élevage du chardonneret le taux hygrométrique ne doit pas descendre au dessous de 40% et ne doit pas aller au-delà de 60% le taux idéal étant 50%.
la température: est un paramètre qui n'est pas de grande importance, vu que l'espèce supporte des valeurs assez basses. Il vaut mieux évidement à ce que l'eau de boisson ne gèle pas.
Toutefois les les basses températures provoquant un taux excessif d'humidité et vice-versa la chaleur pouvant assécher l'air ambiant seront évitées.
Nous aurons soins de faire fonctionné une faible source de chaleur capable de maintenir une température supérieure a 6-8 degrés (( pour ma part je fait attention que le pièce de mes parva ne descende pas en dessous de 10-15 degrés )) .
la gestion des cages
Nous parlerons de cage d'élevage de type RSL dimension 100 cm de long, 40 cm de haut, 35 cm de large.
Voyons à présent comment géré leur disposition pour perdre le moins d'espace et obtenir la meilleure ergonomie et les performance optimale durant la reproduction.Nous tenons pour acquis que la reproduction et la mue ce passeront dans des cages spacieuse donc 120X40X35 cm, le local d'élevage sera pourvu de tel éleveuses dans la proportion de couple que nous avons décidé de détenir pour la reproduction.
Par exemple pour 15 couples de reproducteur nous prévoirions 15 cages 120X40X35 et au moins ma moiter de cages en plus et de la même dimension pour prévoir la mue des jeunes obtenus.Une autre 10 en de cages plus petite seront destiné au sujet soufrant ( et cela arrive toujours durant la saison d'élevage) ou pour les oiseaux de réserve, ou encore pour les sujets que nous voudront faire muer dans les meilleure condition.
En exploitant un ou plusieurs murs du local, nous aurons soins d'aligner parfaitement les cages, tant en horizontal qu'en vertical, un emplacement désordonné des cages étant tous a fait inesthétique pour le visiteur.
En général, et évidemment suivant la hauteur disponible, nous disposerons, en les alignant quatre files parallèles d'éleveuse.
Par exemple, pour un mur de 3 m de hauteur sur 5 m de longueur, nous rangerons les éleveuses sur 4 rangées horizontales et autant de verticales, pour un total de 16 éleveuses. Les 2 rangées supérieurs (8 cages) seront destinées aux reproducteurs car plus la distance entre les sujets et l'éleveur induira une plus grande tranquillité et un sentiment de sécurité chez la femelle qui ainsi, fera son travail dans une plus grande sérénité. Les 2 rangées inférieures (les 8 cages restantes), par contre, seront réservées a la mue des jeunes de l'année. Une telles disposition sur plus de rangées est particulièrement avantageuses car elle permet une rotation dans l'occupation des éleveuses et ainsi un nettoyage cyclique des cages rendues libres.
Par exemple, a la fin de la période de reproduction, les deux rangées supérieures seront vidées, et soumises a un nettoyage et une désinfection pendant que les sujets seront placés dans les rangées inférieures. De même, au moment de la formation des couples (février mars), les 2 rangées inférieures, dés qu'elles seront rendues libres par le transfert des sujets dans les éleveuses des rangées supérieures, seront elles aussi soumises a un nettoyage complet et seront ainsi prêtes pour accueillir, deux mois plus tard, les premiers jeunes a peines sevrés.
Lors de l'utilisation d'éleveuses dont les cotés externes sont amovibles (dans le but de crée des cages de vol sur une rangées entière), il faut obligatoirement utiliser des parois opaques pour séparer les différents couples lors de la reproduction, pour ne pas qu'ils se dérangent mutuellement. Dans notre élevage, nous avons disposé, avec l'aide d'un menuisier, des métiers a tisser en bois dotés de petit pieds, et munis de feuilles opaques de nylon, de façon a en faire des murs mobiles minces et obtenir peu de perte de luminosité. De telles structures sont légères, aisément amovibles, et elles sont apposées entre les éleveuses pendant la saison reproductive pour être empilées dans un angle de la pièce pendant la phase automnale et l'hiver.
L'agencement des cages et volières: les accessoires
Quelles que soient leurs dimensions, les cages et volières doivent être soigneusement équipées de mangeoires et d'abreuvoirs correctement situés.
Les mangeoires de types plastiques transparent seront positionnées a l'extérieur, ou placées a l'intérieur avec des crochets dans le cas des volières. Les abreuvoirs de 50ml, eux aussi en plastique transparent, seront disposés de façon a ne pas surplomber les mangeoires, de sorte a ne pas souiller le mélanges de graines. Nous conseillerons de les choisir de couleur blanche afin d'immédiatement voir les dépôts d'algues ou les souillures. De plus chaque cage sera pourvue d'un porte-os de seiche avec ou sans perchoir incorporé. Une mangeoire (interne ou externe) sera réservée au grit.
Les accessoires destinés aux aliments humidifiés devront être disponible en double ou mieux en triples exemplaires, afin d'en avoir toujours des propres pendant que les autres seront a la désinfection. Au niveau des accessoires, il faut aussi penser aux perchoirs, de préférence en plastique creux (ce qui facilite la découverte des parasites hématophages) et de diamètre différents afin de toujours contraindre l'articulation a des exercices forcés et salutaires. Pour la même raison, un perchoir formé par une branchette d'arbre n'est jamais a négliger.
Le porte-pomme sera en plastique prés d'un perchoir. Les porte-nids seront de 2 types: interne a anneaux et externes du types totalement clos et en plastique. Leur utilisation sera détaillée au prochain paragraphe.
Durant la reproduction, d'autre accessoires seront d'usage régulier (la lampe mire-œuf, le porte-matériel de nid ou le petit miroir qui permettra de surveiller le fond en évitant un remue-ménage superflu). La baignoire entièrement transparente sera obligatoirement externe, afin d'éviter d'humidifier le fond des cages et la prolifération de moisissures et de coccidies.
2. ALIMENTATION:
Elle représente le second coté du triangle de Walter et joue un rôle fondamental pour le maintien en bonne condition de santé et dans la prédisposition dans la phase reproductive.
Précisons que le chardonneret et les linottes appartiennent au passériformes appelés "granivores" , a savoir: petits oiseaux chanteur dont l'alimentation et basé essentiellement sur des graines de types divers.
Dans la nature, c'est évident que l'alimentation préférée est constituée par des graines consommées semi-matures ou au stade laiteux. Mais, en captivité, les graines fournies seront des graines sèches, c'est a dire arrivées a maturité. Ce petit changement n'influe pas sur la santé de nos sujets domestiques, ni sur ses possibles prestations, car des graines seches, quand elles sont fraiches, contiennent toutes les principales bases nutritives.
En captivité, l'alimentation sera basée sur une série d'aliments:
graines
herbes sauvages
protéines nobles
verdure
fruits
compléments alimentaires
Les graines
Les graines sèches représentent la bases de l'alimentation et leur utilisation est constante durant toute l'année.
Elles peuvent être divisée en 2 catégories: les graines céréalières (des graminacées, comme l'alpiste, le millet rond, l'avoine pelée) et les graines oléagineuses (Niger, chanvre, laitue, chicorée, colza, navette, perilla, pavot, lin, chardon, tournesol, etc.) Les graines de céréales sont caractérisées par des pourcentages élevés en hydrates de carbone (l'alpiste =50-56%) pauvres en lipides (l'alpiste =moins de 7%) et équilibrés en protéines (l'alpiste=14-15%) et sont plus digestes que les graines oléagineuses qui sont plus riches en lipides (30-40%) et protéines végétales(20-25%). Ces dernières sont donc plus nourrissantes mais plus difficiles a digérer et, de ce fait, plus "dangereuses"!
Quelles graines choisir et comment gérer l'alimentation?
La prérogative essentielle sera la qualité supérieur du mélange de graines. Trois test empiriques mais assez fiables et de réalisation aisée nous permettront de juger cette qualité: le test du taux de poussières, celui de la germination et celui le l'appetance.
le test du contenu de poussières consiste au transvasement des graines dans un autre sac propre: une émission excessive de poussière, bien que ne compromettant pas l'usage, conclura a une qualité imparfaite des graines et obligera a une ventilation supplémentaire avant le distribution.
Le pouvoir germinatif constitue vraiment le critère le plus important pour exprimer de manière directe la qualité et le pouvoir nutritionnel de la graine. A nos oiseaux, nous ne distribuerons que des graines au pouvoir germinatif égal a 100%. Nous ne nous contenterons pas de graines ayant simplement un pouvoir élevé et, dans le rapport de confiance avec notre négociant, nous exigerons toujours ce pourcentage, gentiment mais avec fermeté.Le test du pouvoir germinatif consiste a laisser tremper une petite quantité de graines et a évaluer le pourcentage de graines germées.
La quantité de graines germées après une période de temps donné exprimera la réelle valeur nutritive des graines et donc la qualité du mélange: un bon mélange devra avoir un pourcentage voisin du 100%. Pour de telles test , on peut recourir a un germoir constitué de cuvettes empilables en matière plastique. L'exacte superposition des différents étages permet d'obtenir dans chaque plateau une atmosphère humide apte a favoriser le processus de germination. Après un énergique lavage sous l'eau courante, une quantité de mélange , égale a une cuillère a soupe, sera mise a germer dans une cuvette de germoir.
Le mélange sera soumis a 3 lavages quotidiens (au matin, a midi, et en soirée) en ayant soin a ce que la percolation de l'eau soit total au travers du réservoir du germoir (un milieu aqueux pénalise la germination, et par contre favorise la macération des graines).
Le local ou sera placée la cuvette de germination aura une température proche de 21°C, température particulièrement favorable au démarrage du processus de germination. Dans la réalisation de ce test sur des mélanges, l'éleveur doit toujours penser que les temps de germination des diverses graines constituant celui-ci sont diffèrent . En général, si le Niger, la laitue et le tournesol germent en un peu moins de 24h, les autres graines (l'alpiste par exemple) demandent entre 2 et 4 jours pour que le germe apparaisse hors de sa coquille.
Les graines germées ainsi obtenues ne doivent absolument pas être fournies aux oiseaux.Le test du pouvoir germinatif sert uniquement a évaluer la qualité du mélange de graines.
Le test d'appétence se montre complémentaire et totalement empirique, mais certainement indicatif. En effet, il existe des graines caractérisées par un bon pouvoir germinatif mais pour lesquelles les oiseaux ne montrent aucun appétit, parce qu'elles ont été traitées avec des produits a usage agricole (antiparasites). Ils ne sont pas préjudiciables pour la germination mais les oiseaux les rejettes totalement en ignorant les graines germées. Exemple typique, la laitue blanche a souvent un pouvoir germinatif élevé mais reste ignorée des chardonnerets et linottes mélodieuse. Si des graines, normalement très appréciées comme la laitue , viennent a être totalement ignorées, cela témoigne assurément qu'elles ont subi des traitements chimiques et doivent donc être rejetées pour l'alimentation de nos sujets!
Le choix ds graines
Après s'être assuré sur la qualité de nos graines, il sera nécessaire de choisir un mélange adéquat pour nos oiseaux et pour notre élevage ainsi que d'étudier la meilleure stratégie d'administration.
Le choix des graines que comportera notre mélange sera dicté par des conditions totalement individuelles, qui nous indiqueront les types et les différents pourcentages à utiliser. Les paramètres à prendre en considération seront fondamentalement liés aux caractéristiques de nos sujets, a leur espace de vol et a la température régnant dans notre élevage. Bref, leur consommation énergétique sera prise en compte.
Donnons un exemple, en volière externe au nord de l'Italie, l'utilisation d'un mélange composé principalement de graines oléagineuses sera de bon aloi.
De fait, la réserve en lipides et protéines apportée dans de telles conditions logistiques par les graines oléagineuses sera nécessaire pour favoriser une bonne thermorégulation et pour compenser la consommation énergétique dérivant de l'exercice de vol des oiseaux.
Inversement, au sud de l'Italie, dans un local d'élevage intérieur, dans des cages de 55cm, c'est a dire dans des conditions de température contrôlée et jamais excessivement basse, et avec un espace de vol à disposition des oiseaux plus que réduit, l'utilisation d'un mélange de graines (principalement composé d'alpiste) à valeur énergétique fiable sera controlée.
Un excès de graines oléagineuses donnerait un apport énergétique trop important qui ne pourrait être dépensé et serait dangereux tant au niveau de l'excessive accumulation de graisses qu'en ce qui concerne la surcharge du foie et des intestins.
Assurément, il existe un nombre incalculable de conditions logistiques climatiques intermédiaires, sur lesquelles nous ne sommes pas en mesure d'exprimer notre avis. La gestion de ce paramètre devra donc être résolu par l'expérience et la sensibilité propre de l'éleveur.
Les systèmes de fourniture des graines sont eux aussi des plus divers, allant de la distribution d'un mélange complet (alpiste + graines oléagineuses), périodiquement soufflé et rempli à ras bord, à la distribution de diverses graines uniques fournies chacune dans des récipients différents.
Honnêtement, nous dirons que la gestion individuelle des graines et trop contraignante, par le nombre de manipulations ainsi que les mangeoires qu'elles impliquent. Le mélange complet semble également peu crédible et beaucoup trop "général" donc absolument inadapté pour les différents élevages. Nous pensons que les meilleurs résultats sont obtenus par le système de l'alpiste en "self-service" dans un récipient séparé.
De même, les graines oléagineuses choisies par l'éleveur et renouvelées quotidiennement constituent un choix efficace.
Dans une telle optique, quand le climat est rigoureux et que ces oiseaux sont placés dans une grande volière, l'éleveur pourra, par exemple, fournir 2 ou 3 cuillerées à café de graines oléagineuses par sujets et par jour, en laissant par ailleurs la mangeoire d'alpiste à la libre dispositions des occupants. Inversement, l'éleveur détenant ses chardonnerets en cage de 55cm ou 90cm, a l'intérieur, fournira une seule cuillerée de graines oléagineuses par sujets et par jour, garantissant ainsi l'obligatoire consommation d'alpiste.
Toutes les graines destinées a constituer le mélange seront achetées séparément et soumises au test du pouvoir de germinatif. Elles seront ensuite, seulement, employées pour la constitution du mélange. En vérité, quelques firmes du commerce offrent aujourd'hui des mélange prêts a l'emploi, absolument adaptés et constitués des graines idéales et au bon pouvoir germinatif.
Mélange "maison" ou celui du commerce, le choix en revient toujours a l'éleveur qui, sur base de son inclination personnelle ou de son temps libre, pourra décider d'acheter spécifiquement telle ou telle graine et constituer son propre mélange, ou alors faire le choix d'un mélange prêts a l'emploi de bonne qualité.
Dans le paragraphe suivant, nous donnerons les indications de bases pour les éleveurs voulant composer un mélange personnalisé.
Les mélanges personnalisés
Le chardonneret, comme tous les Fringilidés, montre une nette prédilection pour les graines de composées, et précisément quelques graines (chardon, laitue, chicorée, Niger, etc.) appartenant a cette famille seront présentent dans le mélange comme composantes de bases. Cependant, nous les mélangerons avec d'autres graines appartenant a d'autres familles d'herbes "folles" (papavéracée: pavot, Astéracée: tournesol, etc.).
s'il faut absolument proposer une "recette" pour la constitution d'un mélange personnalisé, voici divers "ingrédients", mais remarquons que jamais les expériences ne sont totalement objectives et que le vécu et le coup d'œil de l'éleveur feront toujours la différence, et non le pourcentage de 3 ou 5 % de perilla (perilla fructesens) dans un mélange.
Mélange conseillé (pourcentage établi sur bases du poids)
Niger (guizotia abyssinica): 30%
Salade ou laitue blanche: 12%
Fétuque, dactyle (Dactylis glomerata) : 10%
Chicorée: 7%
Perilla blanc (Perilla fructesens): 5 %
Chiendent: 5%
Petit tournesol noir: 5%
Chanvre : 3 %
Chardon :3%
Laitue noire: 3%
Lin : 3%
Pavot: 3%
Onagre : 3%
Navette : 3 %
Sésame : 3 %
Tomate : 2 %
Les protéines nobles
Par protéines, nous voulons parler d'un groupe de substances organiques contenant carbone, azote, hydrogène , oxygène et habituellement, souffre, dont l'élément caractéristique est l'azote (composé azoté).
Ce sont les principaux constituants du protoplasme cellulaire et ce sont, pour les mieux constitués, des acides aminés réunis en chaines polypeptidiques. (Note du traducteur: peptidique: liaison entre atome de carbone et d'azote de 2 acides aminés)
Les protéines servent de substances et d'éléments structurels ( par exemple collagène), mais aussi d'enzymes, d'hormones, d'anticorps (par exemple: Immunoglobuline). De plus, elles sont impliquées dans différents mécanismes physiologique (comme la contraction musculaire) et activités organiques.
L'organisme utilise les protéines en les scindant,par électrolyse, en ses composants de base: les acides aminés. Ceux-ci se distinguent a leur tour en :
- essentiels, quand ils ne peuvent être synthétisés par l'organisme ( ou s'y trouve en quantité insuffisante) et doivent être intégrés dans un régime
- non essentiels, quand l'organisme réussit a les produire en quantité suffisante.
Les acides aminés, absorbés par les parois intestinales, sont utilisés principalement pour crée des nouvelles protéines qui serviront pour une série de processus vitaux:
-agrandissement de l'organisme
-renouvellement cellulaire (les cellules des tissus et les organismes ont une vie relativement brève et sont périodiquement obligés d'être renouvelés)
-protéines de synthèse d'importance vitale, comme les enzymes, les hormones et les anti-corps.
Jusqu'ici, nous avons souvent parlé de protéines, présentes dans les graines sèches, dans les graines germées, dans les herbes sauvages, etc., la déduction semble aller de soi: si pour exemple nous prenons en considération les graines oléagineuses qui contiennent entre 20 et 30 % de protéines, nous pourrons facilement conclure que nos oiseaux reçoivent quotidiennement une ration protéique plus que suffisante pour n'importe quelle transformation métabolique dépendant des protéines.
Malheureusement pour nous, les choses ne marchent pas comme cela. Un autre concept important est à prendre en compte : la valeur énergétique des protéines.
La valeur énergétique d'une protéine alimentaire est donnée en pourcentage par le rapport entre l'azote absorbé au niveau intestinal et celui effectivement exploité par l'organisme pour la synthèse de nouvelles protéines. Pour bien comprendre ceci, la valeur énergétique de la protéine de l'œuf est égale à 94, parce que sur 100 unités d'azote absorbées par l'intestin de l'organisme receveur, seules 94 sont utilisées pour la synthèse de protéines et donc pour l'accroissement de la masse corporelle. En résumé, la valeur énergétique d'une protéine alimentaire équivaut au bénéfice nutritionnel apporté par cette même protéine à l'organisme receveur, en terme de synthèse de protéines cellulaires et d'accroissement.
Par assimilation d'idées, les protéines animales sont considérées de grande valeur énergétique car elles contiennent tous les acides aminés "essentiels", permettant ainsi un bénéfice nutritionnel élevé et un accroissement corporel satisfaisant.
Inversement, les protéines végétales contenues (même en abondance) dans les graines sèches, les herbes sauvages, les compléments alimentaires tels que les farines végétales sont en manque d'acides aminés essentiels, et sont considérées comme aliments à basse valeurs énergétique, parce qu'insuffisantes pour la synthèse des protéines cellulaires et donc pour l'accroissement de la masse corporelle du poussin.
Ces observations peuvent aider l'éleveur dans le choix de la source protéinique la mieux adaptée aux différentes phases de la vie de l'oiseau. Pendant la croissance des oisillons, surtout dans les premiers jours de vie, le rapide accroissements de la masse corporelle requiert une constante demande de protéines d'origine animales contenant tous les acides aminés essentiels qui permettent une croissance normale et l'obtention de sujets robustes, sans états déficitaires et donc moins sujets aux maladies et aux troubles de la mue.
L'observation des chardonnerets dans la nature nous conforte en cela, car ils reprennent leurs premières habitudes alimentaires (pucerons et insectes variées) quasi exclusivement pendant le laps de temps consacré à la nidification (entre avril et juillet, avec un sommet pendant mai et juin)
Les protéines qui nous intéressent et font l'objet de ce chapitre sont dites nobles car a hautes valeur énergétique. Ces protéines nobles et donc d'acides aminés essentiels sont principalement:
-La pâtée
-Les compléments alimentaires
-Les œufs durs
-Les insectes.
L'eau
Source primaire de la vie, mérite sans doute une petite note supplémentaire.Il ne faut pas considérer, comme souvent cité dans divers articles, l'eau en bouteille comme idéale. Mes observations des chardonnerets de la nature me confortent dans cette idée.
De fait, ceux-ci utilisent les flaques d'eau, assurément riches en minéraux et en résidus calcaires. Nous pourrons donc, sans peur, leur fournir l'eau du robinet, en ne se préoccupant pas de son contenu "solide". La potabilité de cette eau peut nous être garantie par la société distributrice.
Nous aurons soin d'utiliser de petits abreuvoirs de 50ml, de couleur blanche, pour y visualiser directement les saletés ou les petites algues et les changer aussitôt.
Le renouvellement de l'eau doit être au minimum quotidien, même durant l'hiver. L'attention apportée a la propreté des abreuvoirs doit être presque obsessionnelle.
3.LE PATRIMOINE HÉRÉDITAIRE
"Il représente le troisième coté du triangle de Walther et est à notre avis le coté le plus important en milieu captif.
Par patrimoine héréditaire, nous n'entendrons pas la sélection des caractères phénotypiques, conformément au standard mais bien la sélection de la vigueur, de la robustesse de la souche. En d'autres mots, nous aborderons l'amélioration de l'immunité aux facteurs pathogènes typiques du milieu domestique.
Toutes les considérations déjà faites dans le chapitre d'introduction sont toujours valables, en nous remémorant l'importance de l'utilisation de sujets domestiques déjà sélectionnés pour vivre de manière saine et se reproduire dans des élevages en milieu fermé".
Les maladies
Il n'est pas possible actuellement de dédier un chapitre aux pathologies; nous nous lancerions avec certitude dans un acte stérile avec une série de symptômes et de thérapies y relatives, sans arriver au véritable but de soigner un sujet malade ou d'améliorer la santer de nos oiseaux. Et cela, pour une raison toute simple et évidente: il n'est pas possible de se lancer dans une thérapie sans avoir au préalable un diagnostic fiable.
Pour cette raison, nous conseillerons fermement à tous les passionnés de consulter des vétérinaires spécialisés et/ou des instituts des sciences vétérinaires qui peuvent établir une série de diagnostics méthodiques (examens coprologiques, autopsie, tampon pharyngé, etc,), et de poser des actes aptes à individualiser un éventuel agent pathogène afin de suggérer une thérapie sure et rapide ( Coprologie: étude des excréments. Tampon pharyngé: tampon que l'on glisse dans le pharynx pour y recueillir de la matière avant analyse).
Cependant nous pouvons parler de "prévention", terme moderne et amplement usité avec lequel en général on identifie toutes les manœuvres aptes à empêcher l'apparition d'une pathologie (prévention primaire) ou, dans les cas ou celle-ci est déjà apparue,y remédier, pour que les effets soient minimum pour l'organisme et éviter ainsi la perte totale (prévention secondaire).
En partant de ce point de vue, la chapitre risquerait de devenir intéressant mais trop copieux et brouillon. Nous essayerons donc de schématiser, en recommandant d'apporter une hygiène absolu au local d'élevage, aux accessoires et aux instruments.
Gestion hygiénique du local
Le local doit être balayé au moins une fois par jour, par exemple après le renouvellement et le soufflage des graines. Au minimum 2 fois par semaine, le sol doit être laver avec des produits désinfectants, aptes à réduire la charge bactérienne présente sur le pavement. Les fenêtres, pourvues de moustiquaires, doivent rester ouvertes au minimum 30 minutes par jour, et certainement toujours pendant le nettoyage du local.
En été et durant la mue, l'aération doit être fréquente et si possible continue, dans le but évident de réduire le microbisme (présence de bactéries) environnemental. Les cages seront périodiquement lavées et désinfectées. Comme déjà cité, le système de cages en rotation est optimal. Le nettoyage des cages doit toujours être suivie d'une désinfection.
L'utilisation de nettoyeur a jet de vapeur est intéressante pour tuer les coccidies, les bactéries, champignons et acariens. Les grilles seront grattées et désinfectées au moins une fois par semaine, en ayant soin de changer le papier de fond de cage au même moment.
L'hygiène apportée aux accessoires doit être extrêmes: tous les récipients ayant été en contact avec les graines germées ou avec de l'œuf dur seront lavés, désinfectés et séchés avant de servir à nouveau. Les accessoires sujets à de fréquentes utilisations (abreuvoirs, mangeoires pour graines germées et œufs, etc.) doivent être disponibles dans l'élevage en double ou en triples exemplaire.
Gestion sanitaire de l'élevage et approche d'un sujet malade
La gestion sanitaire idéale de l'élevage devrait prévoir une consultation périodique d'un vétérinaire de confiance, spécialiste et expert en pathologie aviaire. Durant cette visite, il ferait une récolte de divers échantillons de fientes pour les soumettre aux différents examens coprologiques, a la recherche des coccidies, des mycètes, des bactéries et des méga bactéries, dans le but d'anticiper d'éventuelles pathologies latentes et de lancer des mesures préventives et curatives.
Cependant ce n'est pas toujours possible et l'éleveur se retrouve souvent isolé, confronté à des sujets malades sans avoir d'aide vétérinaire aisément joignable ou d'institut vétérinaire à la hauteur du diagnostic et des soins a apporter a de petits oiseaux domestiques.
Ainsi, il est souvent nécessaire d'avaliser des diagnostics empiriques, confortés par mes observations et l'expérience.
Quelle que puisse être l'opinion générale face à cette question, il est préférable de tenter une quelconque thérapie, même si elle est improvisée, plutôt que d'assister impuissant à la mort du précieux sujet que nous avons pris d'affections.
Surtout si nous n'avons pas la possibilité de nous adresser à une personne a la compétence éprouvée. Mais comme nous l'avons écrit, la première règles à suivre est de tenir le local et l'équipement dans une totale propreté.
Un second point fondamental, don indispensable pour tout éleveur, est un esprit d'observation aiguisé, qui lui permettra d'anticiper la pathologie, par le fait qu'il aura vu un exemplaire souffrant dés les premiers symptômes tels qu'un œil fermé ou un léger ébouriffement des plumes.
Quand dans l'élevage un sujet en mauvaise santé sera observé, il sera immédiatement isolé, dans un autre local. Si la maison le permet, il sera placé en plein air, protégé de manière adéquate des prédateurs et des intempéries.
Le sujet malade ne recevra les soins nécessaires qu'après tous les autres sujets de l'élevage, de façon a éviter tout type d'infections croisée.
Chaque fois que l'éleveur aura fini de s'occuper du sujet malade, il veillera à se laver méticuleusement les mains avec un savon bactéricide. S'il dispose d'une cage infirmerie, dans laquelle la température et l'humidité sont maintenues constantes, cela aidera fortement le sujet malade pour la thermorégulation sans qu'il ait besoin de recourir à une consommation excessive de son énergie.
Une première approche avec le sujet malade sera de changer totalement son régime alimentaire et de lui fournir une grande quantité de vitamines dans l'eau de boisson. Les graines seront, après une cuisson de 8 minutes, lavées et séchées dans du papier (type scottex) puis fournies telle quelles ou asséchées dans un peu de chapelure, mais pas avec de la pâtée aux œufs, trop saturée de protéines et donc trop facilement digérables pour un intestin trop engagé dans un état pathologique. Donc, des graines cuites (chanvre, perilla, Niger, par exemple) et des graines sèches (épis frais de millet, de l'alpiste et un peu de perilla et de salade blanche) seront le régime alimentaire a adopter pour le sujet malade.
Du charbon de bois, connu pour favoriser l'absorption des liquides en excès dans l'intestin grâce a ses capacités absorbantes et astringentes, complétera ce qui sera mis a disposition du sujet indisposé.
Après 24 heures, en l'absence d'une amélioration évidente, un choix devra être porté sur le type de thérapie pharmacologique a tenter.
Mais quel médicament utiliser s'il est impossible de contacter un vétérinaire ou un institut vétérinaire?
Même si nous avons refusé, dans l'introduction, toute ingérence d'une personne non spécialisée dans les pathologies aviaires, nous pensons qu'il est d'utilité publique d'affronter la problématique typique de l'élevage, et pas seulement du chardonneret: la coccidiose!
Les méthodes curatives et préventives proposées eu égard a cette problématique seront "pratiques" et seront basées sur les expériences des auteurs impliqués dans l'élevage de l'espèce depuis des lustres.
Que nos nombreux amis vétérinaires ne nous en veuillent pas nous n'entendons pas envahir un territoire qui n'est pa le notre, mais nous retenons comme utile de proposer une approche "non théorique", surs qu'elle pourrait apporter une amélioration essentielle aux conditions de santé et de durée de la vie des sujets domestiques. Cependant, nous anticiperons d'ores et deja que toutes les conclusions, et les déductions faites ici ne se basent pas sur des études scientifiques, mais sur l'expérience pure, et elles sont donc empiriques et fausses.
Mais probablement utiles!
source: livre ]LE CHARDONNERET de Massimo Natale et Leone Giuliano Pidala , et traduit par Aerts Ghislainvous souhaité acheter ce livre : pour la France et la Belgique :
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